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Sécheresse Bruxelles d'accord pour avancer le paiement des primes aux céréaliers

BRUXELLES, 1er août (AFP) - La Commission européenne va appuyer la demande de la France d'anticiper d'un mois, de la mi-novembre à la mi-octobre, le paiement des avances de primes pour les producteurs de céréales victimes de la sécheresse, a-t-on appris vendredi auprès de la Commission.

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La France a fait une demande formelle pour un tel versement anticipé, lors d'une réunion jeudi à Bruxelles du Comité de gestion des céréales de l'UE, qui réunit des experts des Quinze.

"La Commission a dit qu'elle ne voyait pas de problème et qu'elle ferait une proposition à la prochaine réunion du comité le 14 août", a-t-on indiqué de source communautaire.

Par ailleurs, le Comité a suspendu jusqu'à nouvel ordre jeudi les adjudications qu'il délivre pour les exportations de plusieurs types de céréales, a-t-on précisé de même source.

Cette mesure, qui vise pour le moment le blé tendre, l'orge et le seigle, a pour but de prévenir une éventuelle envolée des prix sur le marché européen dans les semaines ou les mois à venir, en cas de mauvaises récoltes liées ou non à la sécheresse, a-t-on expliqué.

Les Quinze avaient déjà décidé le 25 juillet d'augmenter le montant des avances des primes versées aux éleveurs européens de bovins, qui sont perçues chaque année à partir du 16 octobre, pour aider les exploitants à faire face aux conséquences de la sécheresse.

Les experts du Comité de gestion de la viande bovine de l'UE s'étaient mis d'accord à l'unanimité pour laisser à chaque Etat membre la possibilité de faire passer le montant de ces avances, qui portent sur le budget agricole 2004, de 60% à 80% de leur total.

Trois jours plus tôt, le ministre français de l'Agriculture Hervé Gaymard avait, à l'issue d'une réunion avec ses homologues européens, présenté comme déjà acquise l'idée d'un versement anticipé au 16 octobre de toutes les primes aux producteurs victimes de la sécheresse et de porter les avances de 60 à 80% du total.

M. Gaymard avait chiffré le montant de ces mesures, pour les exploitants français, à "environ 200 millions d'euros".

Tout en plaidant pour une réponse "le plus vite possible" aux demandes de Paris, le commissaire européen à l'Agriculture Franz Fischler avait néanmoins souligné la nécessité au préalable d'un "débat approfondi".


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